L’un des paradoxes qui caractérise les études médicales consiste en ce que les compétences les plus importantes auxquelles les médecins doivent être préparés sont celles auxquelles il est le plus difficile de se former par la pratique. Et pourtant, leur rôle est tout à fait primordial en cas de catastrophe collatérale. Dans les villes toujours plus densément peuplées existe un véritable enjeu dans la façon dont les équipes médicales peuvent rapidement et efficacement en cas de danger. C’est le défi qu’a décidé de relever l’Université Nationale de Singapour (NUS).
À la NUS, les progrès récents des technologies de réalité augmentée et réalité virtuelle ont rendu possible la mise en pratique de ce type de scénarios. Plus tôt cette année, l’école a mis en place cette technologie dans son département de médecine pour simuler des situations de crise, où les victimes sont souvent plus nombreuses que les ressources dont disposent les équipes médicales. Cette mise en pratique permet de maîtriser des compétences essentielles sans avoir à « apprendre sur le tas » dans une situation de vie réelle. Le potentiel de ces simulations vient tout juste d’être pleinement compris, et les écoles espèrent étendre les avantages de cet apprentissage expérimental à d’autres domaines dans un avenir proche.