Il est rare qu’un professeur titulaire quitte une université aussi prestigieuse que le MIT. C’est ce qu’a fait Christine Diaz, professeure de science des matériaux, en créant son propre laboratoire de recherche, un projet qui porte le nom de « Station1 ».
Actuellement dans les dernières étapes de sa mise en place, Station1 est sur le point de révolutionner l’expérience universitaire américaine. Mme Ortiz et ses co-fondateurs s’efforcent de réinventer l’apprentissage des STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques), en y intégrant des sciences humaines, partant du principe que les enjeux éthiques et sociaux de notre temps doivent être compris de manière globale, par une approche transdisciplinaire. L’accessibilité de la formation est une priorité absolue pour le groupe qui a choisi la forme d’une association à but non lucratif, afin d’assurer que le manque de ressources financières ne sera pas un frein pour les étudiants.
L’école, qui est sur le point d’ouvrir ses portes dans l’ancienne ville industrielle de Lawrence dans le Massachusetts, a envoyé aux oubliettes le concept « archaïque » de diplôme universitaire. Plutôt que de passer quatre ans à maîtriser une discipline spécifique, les étudiants recevront une éducation plus large portant sur une mission académique liée à un problème dans le monde réel. Par exemple, au lieu de se spécialiser en économie, un étudiant déclarerait plutôt sa mission dans « Mettre fin à la pauvreté dans le monde » et suivrait des cours dans divers domaines connexes tels que l’agriculture, l’économie et la gestion de la chaîne logistique.
Bien qu’il s’agisse encore d’un concept relativement nouveau, Station1 pourrait devenir un acteur majeur sur la scène de l’enseignement supérieur dans un proche avenir.