Au XXIe siècle, avec notre économie mondialisée et numérisée, le modèle universitaire standard d’un campus unique semble dépassé. Comment un campus dans les bois du New Hampshire ou un bâtiment universitaire caché dans une banlieue de ville européenne peuvent-ils vraiment être à la hauteur de l’éducation globale moderne que de nombreuses écoles promettent ?
C’est la problématique qui a inspiré le Projet Minerva, nom d’une nouvelle université dont le modèle révolutionnaire remet en question bon nombre des paradigmes actuels de l’enseignement supérieur. L’université fait voler en éclat l’idée d’un campus traditionnel et tente d’offrir une éducation véritablement globale. Les étudiants passent leur première année au centre scolaire de San Francisco avant d’entreprendre un voyage de trois ans à travers sept villes réparties dans le monde entier. En l’absence d’un véritable « campus », les étudiants sont poussés à s’intégrer physiquement dans leurs nouvelles villes d’adoption, à interagir avec les habitants et à apprendre sur le terrain, quel que soit l’endroit.
L’école maintient toutefois une grande rigueur pédagogique grâce à l’utilisation de son Active Learning Forum (ALF), une plateforme d’apprentissage en ligne qui facilite les cours en petits groupes et casse les barrières physiques. Les professeurs enseignent et interagissent avec leurs étudiants partout dans le monde grâce à une interface, Facetime Esque, qui stimule l’apprentissage actif et renvoie l’amphi universitaire aux oubliettes. Tous ces facteurs se combinent pour faire de Minerva une université unique au monde dont le modèle d’enseignement inspire beaucoup d’autres. L’école affiche actuellement un taux d’admission de seulement 1,9 %, soit un taux inférieur à celui de Harvard, Stanford et le MIT. Longtemps on a rêvé d’une révolution de l’expérience universitaire, et c’est exactement ce que Minerva a fait.