L’explosion démographique des pays émergents va de pair avec l’augmentation de la population de l’enseignement supérieur, ce qui est convenu comme un prérequis pour la croissance économique d’un pays. Cependant, dans certains cas, cette croissance s’est également accompagnée d’un problème inhabituel : les systèmes universitaires de bon nombre de pays émergents doivent se développer rapidement face à cette nouvelle population d’étudiants. Le modèle universitaire occidental traditionnel, en raison de sa dépendance envers le corps professoral et de son attachement à l’enseignement magistral, ne saurait alors être pris en exemple. 

La prestigieuse Université SRM en Inde s’est lancée dans une large réforme de son programme de première année afin d’enseigner plus efficacement à de larges classes d’étudiants. Elle figure parmi les premières universités à adopter les méthodes d’apprentissage et les styles d’enseignement mis au point par le projet Minerva. Le système Minerva a été développé après que le fondateur du projet, Ben Nelson, ait constaté que les universités enseignaient des connaissances, mais pas nécessairement la compétence d’apprendre elle-même. Nelson a introduit un changement de paradigme dans le modèle universitaire, créant son propre institut d’apprentissage pour développer les jeunes cerveaux et les mettre sur la voie de l’apprentissage continu. Le nouveau programme de la SRM est concentré sur quatre cours qui mettent l’accent sur l’apprentissage des compétences en programmation, l’anglais communicatif, la pensée critique et les statistiques. Cette séquence « Collegiate Accelerator » est enseignée en utilisant une version améliorée de la plateforme Minerva Active Learning Forum (ALF) qui permet aux professeurs et aux étudiants de se connecter via un système de chat vidéo Facetime Esque. La plateforme unique ALF de SRM permet à 400 étudiants de suivre un cours tout en maintenant le niveau d’engagement que l’on trouve dans un petit cours de type séminaire.