Au Moyen Âge, les artisans apprenaient leur métier sous la forme du compagnonnage : dès leurs dix ans, les apprentis passaient un contrat avec un maître-artisan et travaillaient pour lui en échange du gîte et du couvert. Souvent garant d’une solide formation et d’une forte éthique professionnelle, ce format a su perdurer au fil des âges et on le retrouve de nos jours dans de nombreux métiers manuels d’excellence. Mais est-il compatible avec d’autres secteurs, comme celui des services ? C’est le pari qu’a fait l’Université d’Exeter au Royaume-Uni, en lançant un programme d’apprentissage des métiers de la finance en collaboration avec la banque JP Morgan. 

Grâce à ce programme, les étudiants travaillent à temps plein dans une entreprise, tout en ayant un emploi du temps aménagé pour dédier une partie de leurs journées à la formation. Ces apprentis reçoivent un modeste salaire et tous les frais de scolarité sont couverts par leur entreprise d’accueil. 

La situation gagnant-gagnant pour toutes les parties permet à la fois aux entreprises de jouer un rôle plus actif dans le développement de leurs futurs talents, et aux étudiants de recevoir une éducation gratuite et très concrète. Comme quoi, en matière d’apprentissage, c’est aussi dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures…